29 novembre 2006
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J'ai en moi quelque chose de Smithy Ide mais aussi de Bethany et de sa voix.. Récit extrêmement émouvant, bouleversant, drôle et violent... Une quête
sur les routes de l'Amérique pour faire le deuil d'une vie avortée par la disparition "psychique" puis physique de sa soeur adorée. "Hameçon", le héros est une sorte de mélange de Dieu (s'il
existe), de Winnie l'ourson et de Forrest Gamp. Il est surtout cette part de nous qui a peur d'aller au bout de "sa quête".
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dans
Littérature nord-américaine
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"Borat"//Sacha Baron Coen-Larry Charles
Bon oui je sais que tu sais que c'est un film à voir, le rabattage médiatique a fait son boulot. Mais je voulais insister car tu rigoles tellement que tu peux avoir des fuites urinaires,
personnellement rien à déclarer à ce sujet, mais c'est pour prévenir les vessies faibles. Je m'attendais à du lourd, du très lourd en humour, et j'aime l'humour bien lourd, mais c'est bien pire,
et c'est tant mieux. L'acteur et également scénariste est un farceur Anglais que j'avais découvert en Angleterre et le réalisateur larry Charles est un des maîtres de Seinfield, (série que
je te recommande chaudement). Borat c'est indéfinissable d'où la difficulté de ma tâche de t'en parler. Borat est plus que politiquement incorrect, totalement irrévencieux, j'ai même
été choquée par certains commentaires ou images, même si ça m'a fait bien marré, c'est dire. Borat c'est un peu Michael Moore sous extasis, les Nuls sous extasis, et Jack Ass sous extasis aussi,
que tu mets dans un shaker (sous extasis aussi), et que tu secoues ( mais toi aussi tu dois être sous extasis). Bref un film extasiesque. Non j'y arrive pas
c'est indéfinissable, vas- y mais évite d'être accompagnée de ta grand-mère et son pace-maker, ou de ton neveu fan de Bob l'éponge. Une ode à la vulgarité, la vulgarité de l'Homme.
Published by Solenn
27 novembre 2006
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Julien tu es un gringo, tout comme moi, tu penses comme un gringo qui ne veut pas être un gringo. Mais il faut savoir Julien que la tentative est vaine
et que l'on restera toujours des Gringo, et ce malgré notre bonne volonté pour lutter contre cet état. J'ai découvert avec stuppeur ton existence grâce à Beigbeder et j'ai eu une sueur
froide car ton projet littéraire rejoignait le mien, sauf que toi tu venais d'être publié et que le mien était à l'état tout juste embryonnaire. Mon utérus de l'écrivain en a été tout
retourné. Le pitch un type dans tes âges, fait une overdose de culture occidentale et jette sa télé par la fenêtre avant d'entamer un périple en Amérique Latine. Alors je me suis dépêchée
de te commander chez mon Merle Moqueur, et je t'ai découvert. On se ressemble beaucoup tu sais Julien : on a la même fureur, le même aveuglement, le même cynisme, la même arrogance, arrogance
qualité majeure de l'écrivain débutant, sauf que... Sauf que pour que cette arrogance sonne juste, il faut qu'elle ne soit pas accompagnée d'un discours démago, moralisateur; et toi Julien,
tu m'as fait la morale, et ça m'a saoûlé.Néanmoins je te remercie de tes erreurs de débutant car tu mets le doigt sur les miennes : les mêmes. Tu as aussi le mérite des vraies répliques qui
claquent : "les touristes prennent des photos. Au zoom de loin par pudeur. Mais ils en veulent des tronches de pauvres sur leurs bobines. " Bon Jack Kerouac et Bruce Chatwin n'ont pas de
souci à se faire, tu ne leur arrives pas à la cheville , mais ta prouesse réside dans le fait que tu as réussi à capter l'immobilisme du gringo-nomade
pseudo alter mondialiste et c'est déjà très, très bien.
Published by Solenn
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Littérature française